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Esther, oie sauvage


A l'occasion de la prochaine Assemblée Générale le 23 octobre 2016 à Congénies, nous accueillerons la québécoise Françoise Crête qui connait et apprécie Palabrages, auquel elle a participé en 2012. Orthophoniste de formation, Françoise a d’abord pratiqué le théâtre et l’art du clown, avant de se lancer avec passion dans l’art du conte… grâce à sa rencontre avec le conteur cévenol Jean Laporte voici bien des années !
Elle nous présentera « Esther, oie sauvage », spectacle d’une heure quinze destiné aux adultes et aux adolescents. Inspiré d'une histoire vraie, il fusionne conte et théâtre d'objets, chants et musique le nourrissent. 

Cette histoire a une étonnante résonance avec notre époque : intolérance face à certaines religions et désir d’asservir les femmes. Devant ce carcan imposé, hier comme aujourd’hui, des femmes résistent et brisent les règles pour conserver leur liberté. Tout en traitant d’un sujet sensible, ce spectacle est ponctué de touches d’humour.
Il vaut mieux briser les règles avant que les règles ne nous brisent.

Nouvelle-France, 1738 : au printemps, débarque de la frégate Le Saint-Michel un jeune moussaillon, Jacques Lafargue. Dès sa sortie du bateau, on l’arrête et « il » comparaît devant le commissaire de la Marine, M. Varin de la Mare. : « …est comparue Esther Brandeau… en habit de garçon, sous le nom de Jacques Lafargue… »
Extrait des Archives nationales du Canada (C11 A-B, 71, 72)

« Esther, c’est l’histoire vraie d’une jeune femme de 15 ans envoyée par ses parents en bateau à Amsterdam pour se marier. Un naufrage a été… son salut. Éprise de liberté sans compromis, elle ne retourne pas dans sa famille mais se travestit en garçon et vit ainsi, pendant 5 ans, entre la Rochelle, Nantes, Biarritz… à travailler dur dans les ports et sur les bateaux. Puis Esther tente sa chance en Nouvelle-France. Mais dès son arrivée à Québec, elle est démasquée en tant que femme et en tant que juive. Elle y reste un an, en attente du dégel du Saint-Laurent puis elle est renvoyée sur un bateau. Esther, la première Juive « déclarée » dans ce pays neuf, a marqué l’imaginaire de son époque. Nul ne sait ce qu’il est advenu d’elle après, mais moi, j’ai ma petite idée… »
 

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